Quando eu era mais novo (muito mais novo!), achava que não tinha idade para ouvir Léo Ferré. Ou Serge Reggiani ou Georges Moustaki, por exemplo. Um dos pecados principais era o fato de cantarem em francês. Tudo o que não fosse cantado em inglês (ou em português) não era para o meu entendimento de então. E além disso, as músicas não se podiam trautear, não tinham refrão simples de repetir. Achava eu que era música, que eram canções, para trintões.
Neste momento, já passei a fase do trintão. Comecei a entender francês. E começo a descobrir estes "cantautores". Mas antes passei por Rimbaud, Verlaine, Baudelaire. Mesmo Victor Hugo e até Proust (não, não foi a "Procura"... esta será descoberta através da tradução do Pedro Tamen...).
Há uma semana que sou perseguido (novamente) por uma canção de Ferré (lui même...): "Avec le temps". Se fosse em português, seria um fado, certamente.
Esta música me perturba. Me dá um nó na garganta e deixa meus olhos úmidos.
Porquê? Porque é o tempo. É a memória. É o esquecimento. É a morte...
"Avec le temps, tout s'en vas"
É a perda. São as dores de crescimento que não param, mesmo quando a puberdade já é algo tão longínquo quanto a construção das pirâmides...
Avec le temps...
O poema, de Ferré, aqui fica...
Avec le temps
"Avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie le visage et l'on oublie la voix
le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien
avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
l'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
l'autre qu'on devinait au détour d'un regard
entre les mots, entre les lignes et sous le fard
d'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
avec le temps tout s'évanouit
avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
mêm' les plus chouett's souv'nirs ça t'as un' de ces gueules
à la gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mort
le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule
avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
l'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
l'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
devant quoi l'on s'traînait comme traînent les chiens
avec le temps, va, tout va bien
avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie les passions et l'on oublie les voix
qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid
avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
et l'on se sent floué par les années perdues- alors vraiment
avec le temps on n'aime plus"
domingo, junho 12, 2005
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